«Le conseil national du FFS considère que le pouvoir s’est engagé dans une entreprise politico-sécuritaire vaine et non rentable pour lui. La mise à nu du régime est en route. L’opinion des chancelleries est faite et les révélations de Wikileaks concernant l’Algérie ne constituent que les prémices de déballages à venir », lit-on dans la déclaration rendue publique à l’issue du Conseil national ce samedi 25 décembre à l’issue de la réunion de cette instance qui a entamé ses travaux le 24 décembre à Alger.
Interrogé sur cette question lors de la conférence de presse qu’il a animée, le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, a répondu en ces termes : « Il n’y a aucun câble qui concerne le FFS. Notre parti est l’un des rares à se sentir à l’aise car nous nous sommes fixé comme Constitution de rendre des comptes sur tout ce qu’on fait. C’est une valeur éthique chez nous de rendre publiques toutes les rencontres que nous avons avec des personnalités et nous n’avons pas l’habitude de prendre comme ligne politique les propos de Toufik ! ».
Le conférencier a estimé que les révélations qui ont été divulguées par Wikileaks sur l’Algérie ont ceci d’intéressant qu’en l’absence de transparence et d’informations, elles informent l’opinion publique sur ce qui se passe dans les arcanes du pouvoir. Quant aux tenants et aboutissants de cette source d’informations, de même que pour le choix du moment pour la diffusion de ces révélations, Karim Tabbou fera comprendre que cela le dépasse tant qu’il n’a pas tous les éléments d’information lui permettant de se faire une idée précise sur la question.
Invité à commenter les récents événements qui ont marqué la scène politique nationale, à savoir notamment le rebondissement du scandale de Sonatrach, la supposée candidature de Said Bouteflika, le ratissage en Kabylie…, le conférencier répondra en ces termes : « tout cela prouve que le plus grand parti politique du pays est le DRS. Ce dernier se présente en barbe, en hidjab, en laïque, en conservateur…, il a des porte-paroles à tous les niveaux comme nous le prouvent les faits quotidiens ». M. Tabbou estime que « la corruption a ravagé le pays » et qu’il est nécessaire « de poser les vrais débats ».
Dans sa déclaration, le FFS s’est également interrogé sur les dessous de l’offensive militaire dans les maquis de Kabylie. « Le conseil national dénonce l’acharnement sécuritaire du pouvoir dans les wilayas du Centre et particulièrement en Kabylie. Les opérations militaires qui s’installent dans la durée, le maillage sécuritaire étouffant, l’interruption discrétionnaire des liaisons téléphoniques sous prétexte de la présence d’éléments d’Al-Qaïda en Kabylie ont installé un climat de psychose, de peur et d’insécurité dans la région. Le conseil national rappelle que ce type d’opérations devient récurent depuis quelques années ».